Salut à toutes et tous c'est avec un réel plaisir que je partage ma petite vie avec vous depuis un certain temps.

Je viens de d'un pays ou il y a eu de la guerre, et ça n'a pas été facile. L'histoire est très longue. Ce qui me plais dans cette partie de l'histoire c'est j'ai voulu sauvé ma vie et celle de mon bébé pour aller rejoindre un mec complètement fou qui ne se souciait pas un instant de ce qu'on a pu enduré pour arriver à Abidjan.

Pendant ma fuite avec 4 autres membres de ma famille que j'ai forcé à quitter la zone assiégée par les rebelles.

Sur ce chemin on a vu des cadavres décapités, des blessés qui hurlaient de douleurs et d'autres qui avaient les bras et les pieds coupés et souffraient atrocement.

Toutes ces personnes âgées qu'on transportait dans des brouettes. Il y avait tellement de choses horribles que j'ai envie d'oublier... Comme cette dame enceinte de 8 mois qui a accouchée son bébé, dans l'herbe sans soins médicales. Elle était dans un autre groupe devant nous elle a commencé par avoir de fortes douleurs, son groupe l'a aidé à mettre son bébé au monde. N'ayant pas de ciseaux pour couper le cordon ombilical un membre de son groupe a pris ses dent pour le faire c'était horrible.

J'en ai toujours les larmes aux yeux quand j'en parle. Son groupe l'a abandonné dans un village sur le chemin parce qu'elle faisaitune hémoragie.

J'avais peur parce que j'étais moi aussi dans le même état qu'elle, mais j'étais enceinte de 4mois.

Je pleurais parce que j'étais fatiguée et j'avais mal au ventre. J'ai dis autre membre de mon groupe au cas où je me mettais à saigner qu'ils continuent la route sans moi. Je pensais à cette dame et son bébé qui peut être ne survivront pas par manque de soins.

On avait tous peur parce que les rebelles tiraient sur des pauvres gens qui fuyaient comme nous. On entendait des cris puis ensuite plus rien. On ne devait pas faire de bruit pour ne pas se faire repérer. Il fallait tout faire pour sortir de cette zone avant la tombée de la nuit, puisse que c'était le lieu d'échange entre les loyalistes et les rebelles donc on n'était pas a l'abri. On y a passé la nuit quand même, dans la peur.

Le matin on était encore en vie.

Je vis, j'ai refais ma vie ici et j'ai pu mettre des mots sur cette histoire qui n'est toujours pas facile à vivre. Mais le plus important, c'est que depuis que je suis sur ce site je me libère de beaucoup de choses et je vous remercie du fond du coeur.